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Loi LOM : quelles obligations pour les entreprises en matière de mobilité durable ?

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La loi d’orientation des mobilités (LOM) a profondément transformé le paysage professionnel, notamment en renforçant la responsabilité des employeurs dans la transition écologique. Pour répondre aux défis actuels, cette réglementation définit un cadre précis concernant les plans de mobilité employeur (PDME) et l’intégration de solutions alternatives plus respectueuses de l’environnement. De nombreux salariés se demandent si leur entreprise respecte bien ces nouvelles règles, tandis que les responsables RH ou environnement cherchent à y voir plus clair sur leurs propres obligations en matière de mobilité durable. Ce sujet mérite d’être clarifié, car ses impacts concernent autant la vie quotidienne que la stratégie globale des sociétés.

Quelles sont les principales obligations introduites par la loi LOM pour les entreprises ?

Avec la loi LOM, l’accent est mis sur le développement de la mobilité durable. Les entreprises doivent repenser l’organisation des déplacements domicile-travail et réévaluer la gestion de leur flotte automobile d’entreprise afin de limiter la pollution. Cette transformation ne s’applique pas uniquement à quelques secteurs ; tous les domaines sont concernés dès lors qu’ils franchissent certains seuils relatifs à l’effectif salarié ou au parc de véhicules.

L’objectif affiché est simple : offrir aux salariés de meilleures options pour se déplacer tout en réduisant significativement les émissions de CO2 liées à l’activité professionnelle. Les entreprises deviennent ainsi des acteurs majeurs de la politique de transport responsable en France, contribuant activement à la réduction de l’empreinte carbone.

Que prévoit le plan de mobilité employeur (PDME) ?

Le plan de mobilité employeur (PDME) vise à améliorer globalement les trajets du quotidien. Il regroupe différentes actions destinées à promouvoir les modes alternatifs tels que le covoiturage, le vélo ou la marche, afin de diminuer la part de la voiture individuelle. La mise en place du PDME n’est plus simplement conseillée : elle fait partie des obligations pour les entreprises de plus de 50 salariés situées sur un même site.

Parmi les mesures concrètes figurent l’aménagement d’horaires flexibles pour éviter les pics de circulation, la promotion du télétravail ou encore la création d’espaces sécurisés pour le stationnement des vélos. Un dialogue social doit accompagner cette démarche pour associer étroitement représentants du personnel et direction à la réflexion sur la mobilité durable.

Comment les entreprises doivent-elles adapter leur flotte automobile ?

La réduction des émissions de CO2 passe également par une évolution de la flotte automobile d’entreprise. Depuis l’entrée en vigueur de la LOM, acheter ou louer des véhicules à faibles émissions devient incontournable, surtout pour les grandes entreprises publiques et privées.

La loi impose des quotas de véhicules propres : chaque renouvellement important du parc implique le remplacement progressif d’une partie de celui-ci par des modèles hybrides ou électriques. Ce mouvement encourage l’innovation et modifie profondément la structure logistique des sociétés, tout en valorisant leur image auprès de clients sensibles à la transition écologique.

 

Quels types d’entreprises sont principalement concernés par ces obligations ?

Toutes les sociétés ne sont pas soumises aux mêmes exigences. Les obligations pour les entreprises de plus de 50 salariés constituent un point clé de la législation. Lorsqu’elles opèrent sur un site unique, elles sont automatiquement tenues de mettre en œuvre un plan de mobilité employeur (PDME), avec des échéances claires pour analyser et optimiser leurs pratiques existantes.

Cependant, la taille de la flotte automobile ou la structure du groupe peuvent élargir la portée de la loi. Par exemple, certaines dispositions relatives aux quotas de véhicules propres ciblent principalement les grandes entreprises, peu importe leur secteur d’activité, dès lors qu’un nombre critique de véhicules est atteint au sein du parc.

Qu’en est-il pour les petites entreprises ou celles réparties sur plusieurs sites ?

Pour les entreprises comptant moins de 50 salariés ou dont les équipes sont dispersées, les contraintes restent plus souples. Elles bénéficient avant tout d’incitations à adopter la mobilité durable, plutôt que d’obligations réglementaires strictes. Rien ne les empêche cependant de s’engager volontairement dans ces démarches afin d’anticiper de futurs durcissements ou d’améliorer leur attractivité.

Le regroupement de plusieurs entités au sein de zones d’activités favorise aussi les synergies locales autour de plans mutualisés. Cette organisation permet parfois de partager les coûts liés à l’installation de bornes de recharge ou au développement de nouveaux services collectifs, facilitant ainsi le report modal vers des solutions plus écologiques.

Comment vérifier la conformité à la loi LOM ?

S’assurer d’être en règle exige une analyse précise des effectifs, de la dispersion géographique des personnels et du type de déplacements réalisés. Un audit interne centré sur les habitudes de déplacement et l’état de la flotte automobile d’entreprise permet d’anticiper les adaptations nécessaires pour respecter la réglementation.

Des outils d’évaluation sont disponibles auprès des chambres consulaires ou des agences de l’énergie, qui aident à mesurer l’impact des mesures déjà prises et à planifier progressivement l’atteinte des quotas de véhicules propres. La concertation avec les instances représentatives du personnel reste essentielle pour valider les choix stratégiques sur le long terme.

 

Quels leviers pour accélérer la transition écologique en entreprise ?

La loi propose plusieurs moyens d’action pour répondre aux nouvelles exigences de la mobilité durable. Outre le renouvellement régulier de la flotte automobile vers plus de véhicules à faibles émissions, la transformation passe aussi par l’investissement dans les infrastructures, la sensibilisation du personnel et la formation aux nouveaux usages.

L’installation de bornes de recharge électrique dans les parkings constitue un axe stratégique. Elle accompagne la croissance rapide du marché des voitures propres et rend la transition beaucoup plus concrète pour les collaborateurs prêts à adopter ces solutions.

Quel rôle joue l’accompagnement financier et administratif ?

Plusieurs dispositifs d’aide soutiennent les sociétés prêtes à investir dans des bornes de recharge ou à électrifier leur flotte. Subventions à l’achat, crédit d’impôt, financements locaux… Ces soutiens permettent de lisser le coût initial et d’inscrire la démarche dans une logique de rentabilité sur le long terme. Bien sélectionner son matériel ou anticiper les évolutions réglementaires offre un avantage certain face à la concurrence.

En plus des aides financières, des mesures de simplification administrative existent également. Les formalités sont allégées pour l’aménagement des espaces ou l’autorisation d’installer des équipements en copropriété, ce qui facilite le déploiement pratique, notamment dans les environnements urbains où les contraintes foncières sont importantes.

Comment impliquer les salariés pour garantir le succès du changement ?

Faire évoluer les comportements nécessite une communication claire et engageante. Proposer des incentives, organiser des challenges internes autour du vélo ou du covoiturage, valoriser les réussites collectives… Toutes ces initiatives contribuent à instaurer une culture d’entreprise orientée vers la mobilité durable. Certains employeurs encouragent même l’accès à des abonnements de transports en commun ou mettent à disposition des vélos électriques de service.

Associer les salariés au diagnostic initial puis au suivi des progrès stimule l’appropriation collective du projet. Cette approche renforce l’efficacité de la démarche, car les retours d’expérience enrichissent continuellement l’offre de solutions mises en place sur le terrain.

 

Quel avenir pour l’intégration des normes environnementales dans la mobilité professionnelle ?

Entreprises et collectivités avancent ensemble vers des modèles toujours plus intégrés. Les exigences fixées par la loi LOM devraient continuer de se renforcer avec le temps, à mesure que l’urgence climatique impose de nouvelles priorités nationales et européennes. Se préparer dès maintenant à intégrer ces évolutions garantit une meilleure agilité sur le long terme.

Ce nouveau cadre transforme en profondeur la façon de penser la mobilité professionnelle. D’autres innovations, comme l’arrivée prochaine des carburants alternatifs ou le partage intelligent de véhicules, pourraient rapidement compléter ou remplacer les solutions actuelles. Adapter son organisation pour accueillir ces changements représente donc un enjeu de compétitivité majeur, bien au-delà de la stricte conformité réglementaire.

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Yannick Hantute

Expert en électricité depuis 20 ans, j’ai fondé BORNE Opale après une carrière chez ENEDIS comme Technicien d’intervention réseau. Mon entreprise, située près de Boulogne-sur-Mer, se spécialise dans les énergies vertes et les innovations technologiques. Nous sommes certifiés IRVE P1-P2-P3-PM1 et IRVET, avec des labels QUALIFELEC, et proposons des services d’électricité générale et d'infrastructure de recharge de véhicules électriques en région Nord-Pas-de-Calais.

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